Revenir à la page précédente

Sensibilisation

Violences conjugales, brisons le silence!

Saryka Pierre, intervenante en violence conjugale, nous explique ce qu’est une violence conjugale et elle nous donne des outils afin de faire partie de la solution. Il est important que nous soyons tous informés et sensibilisés. Partage cette capsule sur tes réseaux sociaux !


Portrait sur la communauté

Insécurité alimentaire

Je suis Sylvie, ostéopathe, pasteure bénévole pour la Chapelle puis étudiante en maîtrise de théologie. La pandémie m’a ralentie car l’université et l’église se sont retrouvées en visioconférence. La pandémie a aussi impacté ma pratique ostéopathique car j’ai décidé de fermer mon cabinet à partir du 16 mars 2020 pour une durée indéterminée. Je me suis retrouvée sans entrée d’argent et je n’avais pas de fonds d’urgence. J’ai réussi à reporter des paiements mais j’avais à payer mon cabinet. Malgré l’aide du gouvernement et de la communauté, j’ai eu besoin de l’aide de J’aime ma ville pour utiliser leur banque alimentaire. J’ai été épatée par l’amour des livreurs et le choix des aliments de qualité. Je me suis régalée! Si tu traverses les eaux troubles dans tes besoins alimentaires, accroche-toi et demande de l’aide à J’aime ma ville. Le secours viendra!

Statistiques:

  • La pandémie a exacerbé la précarité alimentaire de certains groupes déjà vulnérables, surtout au début de la pandémie.
  • Alors qu’au début de la pandémie, 26 % des adultes québécois vivaient dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire, cette proportion était de 15 % au 20 mai.

*Source:

INSPQ, Institut National de Santé Publique du Québec

Violence conjugale

La violence conjugale est une prise de contrôle sur la personne. Elle peut prendre plusieurs formes, psychologique, verbale, économique, physique ou sexuelle, et elle peut se manifester sous plus d’une forme à la fois.

Statistiques:

  • Depuis le 1er janvier, 10 féminicides ont eu lieu au Québec – frôlant ainsi la moyenne annuelle qui se chiffre à environ 12.
  • SOS violence conjugale, service de première ligne pour les victimes et leurs proches, estime avoir reçu 7 000 appels de plus en 2020-2021 qu’en 2019-2020. Le nombre peut atteindre 200 par jour, alors que la moyenne se situait à 90 en 2019.
  • Les maisons d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants ont également été plus sollicitées en 2020. La situation est telle que 15 000 demandes d’hébergement auraient été refusées au Québec, faute de places disponibles.

*Source:

Conseil du statut de la femme

Isolement

Je me présente, Geneviève, 42 ans, mère monoparentale d'une fille incroyable de 17 ans. Passionnée de l'entraînement, je suis devenue coach de fitness et nutrition il y a quelques années, en plus de mon travail dans le domaine de l'aviation. La pandémie a eu tout un impact sur mon quotidien : en plus d'avoir perdu mon emploi, je n'étais plus en mesure d'aller au gym ni de voir des amis, et nos soupers de famille étaient annulés. Ça a été assez difficile étant une personne hyper sociable. Je ne crois pas qu’il y ait de hasard dans la vie mais durant l’automne, j’ai décidé de m’impliquer dans une action que J’aime ma ville organisait. J’ai alors décidé, du jour au lendemain, de consacrer mes jeudis à aider à préparer des paniers alimentaires et servir la communauté. Faire partie de quelque chose de plus grand que soi-même me fait tellement de bien. Ça me remplit le cœur. Pouvoir servir avec d’autres gens qui ont le bien de la communauté à cœur, ça n’a pas de prix. Je vous encourage fortement, tous et toutes, à donner de votre temps. Quand on donne, on a l’impression de recevoir encore plus.

Statistiques:

L’isolement social peut avoir des effets néfastes sur l’être humain peu importe l’âge

  • 22% des personnes se sentent seuls et isolés au Canada

*Source:

Sondage de la firme SOM intitulé « Étude des impacts de la COVID-19 sur la santé mentale et les habitudes de vie des francophones au Canada. »

Isolement d’une personne nouvellement arrivée

Je m'appelle Gema et je viens du Nicaragua (Amérique Centrale). Je suis arrivée au Canada avec ma fille (Abigail, 7 ans) il y a 22 mois.
Notre parcours migratoire a connu quelques défis que tout immigrant traverse. Le premier défi était de gérer le stress lié à l'intégration, causé par la confusion, la frustration, le sentiment d’impuissance ou la fatigue. Le défi le plus marquant que j'ai rencontré jusqu'à date est la langue française. Je suis restée au Québec pour l'apprendre. J'aime parler le français, c’était un de mes rêves depuis quelques années.
La communauté de ma ville et l'organisme J'aime Montréal m'ont aidée à ne pas me sentir isolée. Mes marraines, Naomi et Tatiana (mes jumelles comme je les appelle) sont comme des sœurs, de la famille. En effet, elles sont en communication avec nous depuis le début du programme de parrainage de J'aime Montréal. J’aimerais les remercier pour leur amitié par l'intermédiaire de J'aime Montréal.
Je souhaite que chaque immigrant aie la chance de connaître J'aime Montréal, de loin le meilleur organisme!
Merci!
Gema et Abigail

Statistiques:

Les plus grandes difficultés qu’ont éprouvées les nouveaux immigrants depuis leur arrivée au Canada:

  • Trouver un emploi approprié 46,1%
  • Apprendre une nouvelle langue 26,2%
  • S’habituer au climat 15,6%
  • Manque d’interaction sociale 6,9%

*Source:

Statistique Canada

Une porte vers l’inclusion – Lovely Magloire

Je m'appelle Lovely et je suis étudiante en enseignement au préscolaire et au primaire ainsi qu'enseignante suppléante. Je suis née ici, à Montréal, et je suis d'origine haïtienne. Durant l'année 2020 et je dirais même 2021, avec tous les événements entourant le racisme, j'ai vraiment senti que plusieurs réalisaient enfin ce que je vivais depuis mon jeune âge. Si pour certains, l'équité, l'égalité, le respect, la reconnaissance et l'acceptation de l'autre sont des concepts qui sont accessibles à tous, ma réalité en est bien différente. Je porte ce combat chaque jour, car il s'agit de la couleur de ma peau.
Pendant ces périodes, une des questions que j'ai le plus reçue est: "As-tu déjà vécu du racisme au Québec?", et la réponse est oui. Que ce soit pour me dire que mes cheveux crépus sont dus à une maladie qui touche uniquement les Une porte vers l’inclusion, ou pour me dire que je suis belle et articulée “pour une noire”, ou encore pour me dire “retourne dans ton pays”, les agressions sont multiples. Alors les événements que nous avons pu observer ont été, pour moi, source de grandes frustrations parce que je ne souhaite à personne de voir un autre être humain mourir de la sorte, et la réalité est que ces personnes auraient très bien pu être moi ou mes proches.
Cette lutte contre le racisme devrait être la réalité de tout le monde, et tout le monde devrait se sentir concerné. Il s'agit du monde dans lequel nous évoluons et plusieurs personnes sont des victimes de ce système. Nous devrions pouvoir évoluer dans une société où tous ont les mêmes opportunités et tous sont reconnus de façon égale. Je devrais être en mesure de rêver grand pour mes enfants afin qu'ils puissent réaliser leurs rêves et être heureux plutôt que d'espérer qu'ils restent en vie. Ce sont des actes que nous observons chez nos voisins, mais ici aussi nous avons beaucoup de chemin à faire, car notre réalité n'est pas si différente. Regardons simplement l'histoire de Joyce. Pour le futur, je souhaite que cette lutte continue et que nous ne reproduisions pas les erreurs du passé. Je souhaite que les gens s'éduquent face au racisme et qu'ils soient des alliés actifs et engagés, même si cela peut parfois être difficile, car la bonne et juste chose n'est jamais l'action facile. Il ne s'agit pas de l'élément déclencheur, mais d'une alarme qui sonne depuis des années. J'aimerais terminer sur cette citation de Martin Luther King qui dit : "Ceux qui ne connaissent pas leur histoire s'exposent à ce qu'elle recommence"

Statistiques:

  • 43 % des crimes haineux déclarés en 2017 étaient motivés par la haine d’une race ou de l’origine ethnique.
  • 16 % des crimes haineux déclarés en 2017 ciblaient particulièrement les populations noires.

*Source:

Gouvernement du Canada

Une porte vers l’inclusion – Naomie Moar

Je m’appelle Naomie, je suis Atikamekw de Manawan et je travaille présentement comme cosméticienne dans une pharmacie.
« On est allé jouer au hockey avec des Kawish dégueulasses! » avait dit avec dédain mon voisin de classe au Cégep. Qui l’aurait cru? Après tout, on dit souvent que les milléniaux sont moins racistes; pourtant, cette journée-là, on m’a prouvé le contraire. Savait-il alors que j’étais moi-même une « Kawish » ? Je l’ignore. N’empêche que ses paroles m’ont profondément choquée; je tremblais de tous mes membres. J’ai réagi de manière très civilisée - je n’ai rien fait. Rien de plus, rien de moins. Ce n’était pas l’envie qui manquait, croyez-moi! Je rêvais de faire une scène digne des films hollywoodiens, mais la vérité fut tout autre. En toute honnêteté, je ne savais pas quoi faire; j’étais si naïve. Maintenant que j’y pense, j’aurais aimé avoir les outils nécessaires afin de dénoncer ce genre de situation. Alors, les évènements de 2020 m’ont-ils étonné? Non, pas vraiment. Impuissante, voilà comment je me suis sentie. En colère contre l’injustice, et bouleversée pour les familles endeuillées. Pourquoi? Comment? Telles furent mes questions. Évidemment, la réponse était simple : la présence du racisme systémique. Malheureusement, une société qui nie cette présence, reste raciste. Enfin, je rêve d’un monde où les opportunités seront les mêmes pour tous. Un monde où on jugera le caractère plutôt qu’une couleur, un monde respectueux de la différence. Et si ce n’est pas dans ce monde, je suis persuadée que « la nouvelle terre et le nouveau ciel » (Ap. 21 :1) seront au-delà de nos espérances. Prions pour la fin du racisme, prions que justice soit faite!

Statistiques:

L’intimidation commise par des personnes non autochtones envers des Autochtones s’exprime bien souvent par des préjugés et des stéréotypes liés à l’exclusion sociale, économique, politique et culturelle et se remarque davantage à l’extérieur des communautés autochtones.

*Source:

INSPQ, Institut national de santé publique du Québec

Une porte vers l’inclusion – Komnith et Muyly

Nous sommes Komnith et Muyly, courtier immobilier et hygiéniste dentaire, originaire du Cambodge. Nos parents ont fui la guerre dans notre pays et nous ont amenés au Québec où nous vivons depuis déjà près de 41 ans.
À notre arrivée, nos parents devaient faire des heures de fous avec un taux horaire de 3$ de l’heure pour subvenir aux besoins de leur famille. On pouvait s’habiller grâce aux vêtements qu’on pouvait se procurer gratuitement à l’église du quartier. On habitait à Montréal, dans un appartement au sous-sol infesté de souris, où lorsqu’il faisait froid en hiver, nous dormions tous collés les uns aux autres, près du chauffage au gaz.
En grandissant, l’intimidation et le racisme sous une forme ou une autre devenaient quelque chose de normal dans notre vie. La phrase “Retourne dans ton pays”, qu’on entendait de temps à autre, nous blessait mais devenait une réalité qu’on apprenait à accepter et avec laquelle on apprenait à vivre.
Quand on avait déménagé à Laval (Muyly), j’ai fréquenté une école secondaire où il y avait seulement 3 asiatiques. Les autres élèves québécois de l’école se moquaient de mes habits qui étaient différents, “pas à la mode”. On me tapait souvent sur la tête, des fois avec les mains, d’autres fois avec un cadenas. Tous les jours je me faisais traiter de tous les noms ou on riait de mon nom asiatique. J’étais angoissé, attristé et souvent, je ne voulais plus aller à l’école. C’était ma réalité quotidienne et comme j’étais une minorité, je ne disais jamais rien, puis avec le temps j’ai tout refoulé.
Quand nous avons eu nos enfants, nous avons décidé de leur donner des noms non asiatiques pour éviter les moqueries que nous avons subies avec nos noms. Même aujourd’hui, au travail, à l'épicerie, un peu partout, on subit encore du racisme sous une forme ou une autre. On reçoit des commentaires racistes sous forme de blagues ou de remarques subtiles. On en rit mais intérieurement, on cache notre tristesse.
Depuis le début de la pandémie, la peur perturbe nos vies, surtout celles de nos parents plus âgés et de notre famille. Nos aînés ont peur de sortir seuls. Même mon fils s’est fait traiter de coronavirus.
Depuis 2020, les gens nous questionnent encore plus sur notre origine pour savoir si nous sommes chinois. Non seulement les adultes sont affectés par cette situation mais les enfants aussi. Nos cœurs crient à l’aide mais personne ne semble nous entendre. Alors nous nous taisons et souffrons en silence.
Peu importe notre nationalité, notre culture, le pays d’où on vient, la couleur de notre peau, nous devrions tous avoir les mêmes opportunités. Aucune discrimination ou forme de racisme ne devrait être acceptée ou tolérée. Nous sommes une société où nous sommes tous interreliés et où nous contribuons tous au bien-être de chacun. Chaque action, chaque décision que nous portons impacte notre environnement et les individus autour de nous. Le racisme et la discrimination font mal aux autres et finissent toujours par nous impacter et nous faire mal aussi.
Nous souhaitons une société où les gens apprennent à vivre harmonieusement et respectueusement ensemble, une société où nous apprenons à aimer nos différences, une société où nous défendons les faibles et rejetons toute forme de racisme et de discrimination.

Statistiques:

  • Au Canada, on assiste en effet à une flambée de haine à l’endroit des personnes d’origine asiatique, dont bon nombre hésitent maintenant à aller faire l’épicerie ou à se promener dans un parc par crainte d’être agressées. Un rapport publié récemment par le Chinese Canadian National Council fait état de 1 150 attaques entre le 10 mars et le 31 décembre 2020. Les agresseurs s’en sont même pris à des enfants et des personnes âgées.
  • À Vancouver, les crimes haineux contre la communauté asiatique ont augmenté de plus de 700 % en 2020. Ottawa et Montréal ne sont pas loin derrière, affichant des augmentations de 600 % et 400 % respectivement.

*Source:

Alliance de la Fonction publique du Canada